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AU-DELÀ DU DEFAUT / DE L’ERREUR

Dernière mise à jour : 11 sept. 2020



L’incapacité à entrainer notre œil à se concentrer sur les choses positives EN PREMIER LIEU chez autrui est fondamentalement nocive pour les relations interpersonnelles. En d’autres termes, cette tendance quasi-compulsive qu’ont certaines personnes à ne se focaliser que sur les choses négatives, les défauts ou à critiquer systématiquement EN PREMIER LIEU, crée d’énormes dégâts sur l’estime de soi, sur l’image de soi et surtout sur la confiance en soi chez autrui.



Qu’en est -il réellement ?


Tout d’abord, plusieurs études scientifiques, surtout dans le domaine de la psychologie, ont démontré que le cerveau humain est naturellement entrainé à retenir PLUS les évènements, les informations ou les facteurs négatifs de l’environnement QUE ceux neutres ou positifs. Cela s’appelle le biais de négativité.


Pour vous illustrer jusqu’à quel point ce phénomène est ancré en nous, imaginez un drap tout blanc mais avec un petit point de couleur noir (de la taille d’un petit pois) au centre de ce tissu. Quelle est votre conclusion ? Le drap n’est pas propre n’est-ce pas ?


Maintenant prenez un drap tout noir et avec un point blanc au centre. Allez-vous conclure qu’il est propre ? Vous nous permettrez d'en douter..


En effet, selon ces études scientifiques, le biais de négativité est un phénomène très ancien et lié à l’histoire de l’humanité. L’homme est l’animal le plus prématuré de toutes les espèces existantes sur la planète. Il lui a fallu entrainer son cerveau non seulement à identifier mais aussi et surtout à mémoriser tous les éléments de la nature hostiles à sa vie et à son épanouissement. C’est grâce à cela qu'il a pu résister aux situations dangereuses, s’adapter, survivre et évoluer dans le temps.


Il faut tout de même mentionner dans le cadre de cet article que ce biais de négativité est accentué par notre proche environnement (système éducatif, familial, professionnel). En effet, beaucoup d’entre nous, avons grandi au sein des structures familiales fondamentalement conflictuelles (au niveau physique, psychologique et verbal). Généralement, les personnes qui manifestent ce comportement en ont très souvent été elles-mêmes des victimes au cours de leur enfance ou pendant leur évolution.


Il faut noter que si quelques fois ces personnes le reproduisent de manière consciente, dans la majorité des cas, cela reste un comportement inconscient. Qu’à cela ne tienne, cela laisse transparaître une situation de malaise et/ou de mal-être que ces personnes essayent souvent de compenser (consciemment ou inconsciemment) en projetant cela sur d'autres personnes autour d’elles…Cela leur donne l’impression d’être meilleures lorsque ce n’est pas une tentative de masquer leurs propres défauts, insuffisances ou manquements qu’elles ne veulent pas ou n’arrivent pas à assumer.


Nous connaissons tous :


- Ce parent qui EN PREMIER LIEU remarque les erreurs de son enfant sur un devoir bien que ce dernier ait obtenu la note de 15/20 ;


- Ce manager / leader qui jamais ne reconnait les efforts de ses collaborateurs mais s’éternise plutôt sur les aspects négatifs de leurs réalisations ;





- Cette personne qui en PREMIER LIEU s’empresse de ne relever que l’erreur ou le manquement de son (sa) partenaire pourtant content(e) de lui présenter une œuvre, un travail ou un repas.




- Etc.


Posons-nous TOUTEFOIS la question essentielle suivante :


- Qu’en serait-t-il si nous entrainons, nous habituons nos yeux, à voir en PREMIER LIEU ce qui est BIEN, à notre cerveau de relever l’aspect POSITIF dans l’analyse d’un problème et à notre bouche de ne pas tomber dans la CRITIQUE NON CONSTRUCTIVE en PREMIER LIEU ?


MAINTENANT, imaginons ensemble si les situations ci-dessus étaient vécues d’une manière différente. Quel serait donc le niveau :


- de confiance et d’estime de soi chez cet enfant si en PREMIER LIEU son parent le félicitait déjà pour le travail accompli et la note obtenue avant de lui ressortir les manquements à prendre en compte pour le prochain examen ?

- de sérénité de cette personne qui ressent de l’empathie en PREMIER LIEU chez son ami(e) auprès de qui il(elle) expose une situation avant de recevoir de lui ou d’elle une CRITIQUE CONSTRUCTIVE?

- de satisfaction des collaborateurs lorsque leur efforts sont RECONNUS en PREMIER LIEU par leur manager ou leader puis de voir ensemble ce qui n ‘a pas marché ?


On reconnait aussi un bon manager/leader dans sa capacité à canaliser, à booster et à transformer le potentiel de son ou ses collaborateurs pour l’atteinte des buts communs.

- de l’image de soi de cette personne qui ressent son œuvre, son travail ou ses repas appréciés en PREMIER LIEU par son (sa) partenaire ?


Plusieurs méthodes pouvant aider à entrainer nos yeux, notre pensée et nos paroles à être redirigés vers les choses positives EXISTENT :


1. Prendre conscience de cet état des choses ;


2. Challenger soi-même contre les propos fondamentalement négatifs et désobligeants;


3. Développer l’empathie;


4. Apprendre à féliciter au lieu de se moquer, encourager au lieu de critiquer

(systématiquement) ;


5. Apprendre à méditer ( 10 min au minimun par jour);


6. Compter jusqu'à 10 dans sa tête avant de porter un jugement hâtif ;


7. Savoir développer le sens de la perspective (voir le verre à moitié plein);


8. Challenger sa mémoire sélective en apprenant à retenir aussi les bons moments;


9. Focaliser son attention sur les points forts d’autrui et l’aider à les optimiser.

Exemple : Se concentrer sur les 20% de talent d’un enfant (famille), d’un ami (cadre amical), d’un collaborateur(entreprise), d’un partenaire(couple) puis l’aider à le booster pour qu’un jour ledit pourcentage atteigne 80 %;


10. Etc.

Les questions les plus importantes au vue de ce qui précède sont :


- Comment se manifeste ce comportement à votre niveau et à quelle(s) occasion(s) généralement ?


- Quelle décision pendrez-vous dès à présent ?


- Quelle(s) est(sont) votre(vos) prochaine(s) étape(s)


Paul Hiol.


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